En préambule, comme mes collègues du groupe Rassemblement national, je salue le travail des policiers et des gendarmes qui œuvrent chaque jour pour protéger nos concitoyens, malgré les critiques récurrentes et souvent caricaturales d'une minorité bruyante et agissante.
Le rapport publié il y a deux jours par la Ligue des droits de l'homme (LDH) au sujet des événements survenus à Sainte-Soline tente de réécrire l'histoire, en faisant passer les gendarmes pour des guerriers factieux surarmés, prêts à s'acharner violemment sur de gentils manifestants écologistes et pacifiques qui n'auraient commis aucune infraction, ni bravé aucune interdiction. Ce rapport est fondé sur le récit de ce que la LDH appelle ses observateurs, à propos desquels je souhaite mettre en lumière une liste non exhaustive d'informations pour le moins surprenantes : carences en matière de formation, absence d'harmonisation de celle-ci à l'échelle nationale, obligation de signer une charte d'engagement qui n'est curieusement pas disponible sur internet – en matière de transparence, on repassera – et, enfin, absence de toute procédure de contrôle, par exemple par le biais d'une certification.
Malgré tous ces manquements, ces observateurs autoproclamés bénéficient d'une influence médiatique proportionnelle à leur partialité, qui sert les discours anti-flics de ceux qui passent leur temps à crier que « tout le monde déteste la police » ou à s'afficher aux côtés de ceux qui le font.
Alors que l'IGGN dispose de 117 agents assermentés, dont la légitimité et l'exemplarité ne sauraient être remises en cause, quel est selon vous l'effet de ce genre de rapport à la fois sur le moral des forces de l'ordre et sur l'augmentation des violences commises à leur encontre – dont vous avez rappelé qu'elles ont doublé en dix ans en ce qui concerne les gendarmes ?