Je rappelle tout de même que nous vous alertons sur un rapport qui existe bien mais qui n'a pas été rendu public. Or il est essentiel que nous disposions d'éléments factuels pour travailler correctement sur la question des conditions d'incarcération des femmes.
Ceux qui ont déjà visité des « quartiers femmes » ou des prisons pour femmes sont bien conscients de la réalité du problème. D'ailleurs je crois nous sommes tous d'accord sur ce point, quelle que soit notre sensibilité.
Cependant, comme pour le bilan social, qui n'a pas été fourni par l'administration pénitentiaire depuis trois ans et que j'ai réclamé hier soir à M. le ministre, la diffusion d'un rapport sur la situation des femmes – et la publicité qui en serait faite – permettraient à nous tous, parlementaires, de nous emparer de cette question et d'y travailler, dans le cadre d'une mission flash par exemple ou de la manière qui conviendra à l'Assemblée.
En tout état de cause, la détention des femmes constitue une vraie question, d'autant plus que le taux de violence au sein des prisons pour femmes est égal à celui que l'on observe dans les prisons pour hommes. Il n'y a pas de différence entre les deux car la détention fait de toute façon naître de la violence chez les individus.
Même si vous donnerez des avis défavorables et si les collègues voteront contre cet amendement, j'aimerais que vous commenciez à réfléchir à d'autres méthodes que celles que vous mettez en avant depuis le début de ce débat.