Il s'inscrit dans la droite ligne de l'amendement précédent. Nous souhaitons promouvoir une politique pénale ambitieuse en matière environnementale. Or le rapport du groupe de travail relatif au droit pénal de l'environnement présenté par François Molins le 7 décembre 2022 déplore le manque de coordination entre les acteurs du contentieux pénal.
Les inspecteurs de l'environnement jouent un rôle clé dans la recherche et la constatation des infractions. Le renforcement de la justice pénale environnementale repose donc sur leur étroite collaboration avec les magistrats de l'ordre judiciaire. Or ces acteurs ne peuvent s'appuyer sur une culture commune : les inspecteurs ne sont pas suffisamment sensibilisés au fonctionnement de la justice, tandis qu'il manque souvent aux magistrats une connaissance technique des questions environnementales. La qualité des procès-verbaux de constatation et l'évaluation du préjudice environnemental s'en ressentent nécessairement.
Pour remédier à cela, nous proposons de créer des formations communes aux magistrats et aux inspecteurs de l'environnement.