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Intervention de Yoann Gillet

Séance en hémicycle du jeudi 13 juillet 2023 à 9h00
Orientation et programmation du ministère de la justice 2023-2027 — Article 1er et rapport annexé (précédemment réservés)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYoann Gillet :

Il s'agit d'inscrire dans le texte la nécessité de renforcer la coopération entre le service national du renseignement pénitentiaire et les services de sécurité intérieure concernant les sortants de prison adeptes de l'idéologie islamiste. En 2022, quatre-vingt-dix-sept détenus condamnés pour des affaires de terrorisme islamiste, dits TIS, ont été libérés en France. Les projections des services de renseignement font état d'un nombre similaire de personnes libérées en 2023.

L'assassinat d'Yvan Colonna en 2022 par le détenu radicalisé Franck Elong Abé, qui voulait ainsi riposter à un blasphème, a fait prendre conscience aux autorités judiciaires et policières du risque de passage à l'acte des détenus terroristes liés à l'islamisme radical. Quelques années plus tôt, Bilal Taghi, condamné pour avoir cherché à rallier la Syrie, avait tenté d'assassiner deux surveillants de la maison d'arrêt d'Osny avec des lames confectionnées dans sa cellule.

Ces exemples démontrent que la haine de la France et l'idéologie islamiste de ces détenus ne diminuent pas lors de leur passage en prison. Bien au contraire, leur séjour leur permet de diffuser leur idéologie terroriste. Le milieu carcéral est malheureusement un incubateur de radicalisation et contribue au développement du terrorisme.

La menace est grave. Nous sommes, ni plus ni moins, en train d'assister à l'émergence de réseaux terroristes au sein des prisons françaises. La gestion de la sortie des TIS et autres détenus radicalisés est donc particulièrement importante. Ils sont près de 1 000 au sein des établissements pénitentiaires – et ce chiffre est malheureusement sous-estimé. Il est nécessaire de s'assurer d'une coopération accrue entre le service national de renseignement pénitentiaire et les autres services de sécurité intérieure, afin que tous puissent ainsi efficacement surveiller ces détenus et protéger au mieux les Français.

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