L'amendement n° 579 me tient particulièrement à cœur parce qu'il concerne le centre pénitentiaire du Gasquinoy à Béziers. Il a pour but de lutter contre les trafics de stupéfiants au sein des établissements pénitentiaires par l'installation à leurs abords de dispositifs antiprojection efficaces.
Monsieur le ministre, je vous ai déjà interpellé sur le problème rencontré au centre pénitentiaire du Gasquinoy : des projections de stupéfiants, entre autres choses, ont lieu quasiment toutes les nuits. Une échelle est adossée au mur d'enceinte de la prison, par-dessus lequel des gens projettent des colis que les détenus récupèrent avec une grande efficacité – grâce à des sortes de cannes à pêche – et une grande célérité – en moins de dix minutes, c'est-à-dire plus rapidement que les surveillants, qui ne parviennent pas à tous les récupérer. S'ensuivent des procédures assez longues de fouille des cellules.
Je souhaite appeler votre attention sur la nécessaire installation de dispositifs antiprojection efficaces dans les prisons, puisque ces projections ont un impact sur l'ensemble de la chaîne judiciaire pénale. Le commissariat de police de Béziers, saturé et en sous-effectif, n'a plus le temps de traiter les procédures qui en résultent. La quasi-totalité des réponses pénales apportées sont d'une grande fermeté dès lors que les auteurs de ces trafics sont identifiés ; ces derniers font systématiquement l'objet d'un défèrement.
L'amendement n° 590 vise à renforcer les moyens alloués aux centres de santé des établissements pénitentiaires. Il y a moins d'un mois, je me suis rendue au centre pénitentiaire du Gasquinoy, dans lequel sont dénombrés 48 000 passages en unité sanitaire par an, soit 150 passages par jour, et plus de trois hospitalisations d'office en psychiatrie par mois.
Enfin, l'amendement n° 736 a pour but, à nouveau, de comptabiliser les places de prison comme autant de logements sociaux.