On doit rappeler une fois de plus dans quel monde ubuesque nous vivons.
Outre le fait que nous sommes privés de la fête de la République, nous devons examiner l'article 1er après l'article 29, ce qui pose tout de même un problème. Hier, à un ami qui me demandait où nous en étions, j'ai répondu : à l'article 28. « Alors, vous avez bientôt terminé », m'a-t-il rétorqué. Non, lui ai-je dit, nous avons encore l'article 1er . « Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? » Il est vrai que c'est difficile à suivre. Les gens qui nous regardent doivent se poser des questions.
Non seulement l'article 1er est examiné à la fin – contrairement à ce qui s'était passé, par exemple, quand la commission de la défense et des forces armées avait examiné le projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense – mais, plus ubuesque encore, cet article a notamment pour objet d'approuver un rapport annexé qui sera, quant à lui, examiné après l'article 1er . Il faut suivre !
Déjà, sur la forme, ça ne va pas. Sur le fond, ça ne va pas non plus. En effet, on nous parle d'un budget inédit. Or, je le rappelle, il représente la moitié de celui de la police.