J'entends bien les arguments de monsieur le rapporteur, qui diffèrent des explications habituelles selon lesquelles une telle disposition ne serait pas possible techniquement. Pour ma part, j'aurais plutôt tendance à voter l'amendement de monsieur Gouffier Valente et à réfléchir, d'ici à la séance, à un dispositif permettant de rendre cette obligation effective.
En revanche, monsieur le garde des sceaux, votre argument ne tient pas du tout : nous connaissons plein de secteurs où les femmes occupent tous les postes subalternes ou intermédiaires tandis que les fonctions de direction sont assumées par des hommes. D'ailleurs, dans presque tous les métiers dévalorisés et féminisés à 90 %, ce sont des hommes qui commandent ! Je pense aux supermarchés, où les femmes sont à la caisse et les hommes à la direction, ou encore aux hôpitaux. C'est aussi ce qui s'est passé pendant des années dans la vie politique : les femmes exerçaient de nombreux mandats locaux, elles étaient conseillères municipales ou départementales, mais avant que l'obligation paritaire s'applique aux élections législatives, elles n'étaient que 3 % dans l'hémicycle. Et ne parlons pas des postes de ministres !