Jean-Jacques Urvoas avait parlé de « clochardisation » et Jean-Marc Sauvé de « délabrement ». Je reprends ces mots à mon compte. La justice a subi trente ans d'abandon politique, budgétaire et humain – nous en convenons tous.
Au-delà de nos divergences – elles apparaîtront au cours de nos débats, ce n'est pas illégitime –, j'ai noté une volonté commune, sur presque tous les bancs, de donner davantage de moyens à notre justice. C'est tout l'objet de ces textes car telle est la réponse principale qu'il convient d'apporter aux magistrats, aux greffiers et plus généralement à tous ceux qui font vivre la justice dans notre pays.
Oui, je perçois une volonté transpartisane d'améliorer la situation de notre justice, à l'exception toutefois – ce qui ne me surprend pas – des bancs du groupe LFI, où l'on fait preuve, comme d'habitude, d'un nihilisme total.