Cette politique est de plus en plus visible. Elle accorde aux délinquants une impunité de fait, insupportable pour les Françaises et les Français ; elle érige un mur d'incompréhension entre la justice et la police ; elle est le terreau de la réitération de crimes et de délits. Malheureusement, cette démission est aussi la cause de ce qui se passe dans nos quartiers.
Nous ne pouvons parler de l'administration pénitentiaire sans évoquer les près de 40 000 femmes et hommes qui la servent. Longtemps, ils ont été négligés par l'État, qui a créé les conditions durables de la désaffection de leur métier, et ils pâtissent de conditions de travail de plus en plus dégradées. Les députés du groupe Rassemblement national prennent acte de quelques améliorations, telle l'instauration de la réserve pénitentiaire, mais demeurent opposés à la création d'un statut d'agent contractuel, qui induirait une précarisation, voire une paupérisation des métiers de l'administration pénitentiaire.
Bien entendu, notre vote dépendra des débats et de l'accueil qui sera réservé à nos propositions. Mais d'ores et déjà, il faut le dire, il s'agit d'un projet de loi de faible envergure, dépourvu de colonne vertébrale, d'un dispositif sans cap. En revanche, nous savons que la prochaine loi de programmation de la justice, qui sera examinée en 2027, ouvrira vraisemblablement des perspectives fortes pour aider le pays et enverra les signaux du réveil. Et pour cause, c'est nous qui la proposerons.