Intervention de Nicolas Sansu

Séance en hémicycle du mercredi 14 juin 2023 à 15h00
Améliorer l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

Il est indispensable de réformer le système : cela fait vingt ans que nous échouons à régler le problème.

Monsieur le ministre, vous nous accusez de stigmatiser les professionnels de santé. Dois-je vous rappeler que c'est vous qui êtes fâchés avec les médecins et reconnaissez si mal leur engagement que les six syndicats de médecins libéraux ont refusé de signer la convention médicale proposée par l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) ? Cessez donc de nous promettre l'apocalypse. Soyons sérieux. Monsieur le ministre, la recherche d'une régulation légère fait consensus parmi nos concitoyens. Elle réunit même tout le peuple : il suffit de voir les centaines de personnes qui poussent la porte de nos permanences, angoissées par l'absence de médecin traitant ou l'impossibilité d'obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologue ou chez un dentiste. Cette situation, qui concerne chacune de nos circonscriptions, est si intenable que l'opportunité d'organiser la présence médicale est désormais actée par la population. Elle pourrait bientôt l'être également par notre assemblée.

Nous nous apprêtons à prendre une décision déterminante. Bien des tentatives ont été engagées, notamment par les élus locaux, pour contrer l'ineptie du numerus clausus : création de maisons de santé pluriprofessionnelles, création de centres de santé, mesures incitatives, etc. Nous n'avons pas attendu l'instauration de réformes nationales pour agir : à Vierzon, dans ma circonscription, à Châteaudun, dans celle de M. Vigier, ou encore à Laval, dans celle de M. Garot, nous avons créé de telles structures pour tenter de juguler les difficultés liées à l'absence de médecins. Néanmoins, l'heure est venue d'envoyer un signe en adoptant cette mesure de régulation qui, associée à d'autres solutions comme la démocratisation des études médicales ou encore l'intégration des praticiens ayant obtenu leur diplôme hors de l'Union européenne, permettra enfin de redonner de l'espoir à nos concitoyens. Dans la droite ligne des travaux du groupe transpartisan, faisons ensemble œuvre utile !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion