La lutte contre les violences intrafamiliales est une priorité du Gouvernement, du Parlement, et de tous les gens sensés. Vous l'avez rappelé, le problème est particulièrement aigu outre-mer : non seulement les taux de violence intrafamiliale sont supérieurs à la moyenne nationale, mais il est plus difficile de trouver des solutions d'émancipation à cause des handicaps structurels de ces territoires, comme l'insularité, l'éloignement des services publics de proximité, la difficulté d'accéder aux soins, la précarité, la vie chère et les difficultés de relogement.
Le ministère des outre-mer est très engagé dans cette lutte. Nous avons déployé des bracelets anti-rapprochement dans les Drom – départements et régions d'outre-mer – et dans les COM – collectivités d'outre-mer – ; ainsi que des téléphones grave danger (TGD). Nous avons également un dispositif d'appel spécifique et innovant, permettant de géolocaliser et de contacter les proches en cas de danger. Nous avons ouvert trente-neuf postes supplémentaires d'intervenants sociaux de police et de gendarmerie, et plus de 200 places d'hébergement dédiées. Il faut trouver des opérateurs parlant créole, ou d'autres langues locales, pour tous les postes d'appel – 3919, 3920, 119. La réflexion est engagée sur ce point.
Parfois, la mobilité vers l'Hexagone est malheureusement la seule solution pour mettre les victimes en sécurité. Dans le cadre du projet « Ladom 2024 », je souhaite que l'Agence propose des solutions de prise en charge spécifiques de la mobilité ; les structures appropriées prendront le relais dans l'Hexagone pour accompagner les personnes concernées.
Avis favorable.