Ainsi, les formations supérieures pouvant être suivies doivent concerner soit un secteur porteur, c'est-à-dire générant réellement un vivier d'emplois, soit un secteur confronté à des difficultés à recruter des cadres. Ce programme s'adresse aux élèves de terminale ainsi qu'aux étudiants de niveau bac + 2 et bac + 3 souhaitant poursuivre leurs études dans l'Hexagone, y compris dans une filière professionnelle. En contrepartie de l'aide accordée, les participants s'engagent à travailler dans leur territoire d'origine durant un nombre d'années préalablement défini.
Plus de 42 % des jeunes diplômés des territoires d'outre-mer sont obligés de se rendre dans l'Hexagone pour poursuivre leurs études, puis pour travailler. Le dispositif Cadres d'avenir ne concerne pas uniquement les métiers de la fonction publique, même si la question de l'encadrement se pose. Dans une île frappée par le chômage comme l'est La Réunion, seuls 11 % des postes de cadres intermédiaires ou supérieurs sont occupés par des natifs. Grâce au dispositif, les jeunes, une fois formés, occuperont ces fonctions de cadres intermédiaires ou supérieurs et permettront ainsi d'assurer le développement de leurs territoires d'origine. Rappelons ce constat largement partagé, notamment par la Cour des comptes : les crédits sont sous-consommés dans les outre-mer en raison de la faiblesse, voire de l'absence d'ingénierie.
Les participants au programme Cadres d'avenir ont connu un taux de réussite de 85 % en Nouvelle-Calédonie lors de l'année scolaire 2021-2022. Il fait ses preuves dans ce territoire du Pacifique depuis près de quarante ans.