La continuité territoriale représente pour les outre-mer un enjeu de taille. En effet, 80 % de leurs échanges se font avec l'Hexagone et l'Europe. L'intensité des relations économiques avec l'Hexagone est un sujet en soi : elle témoigne de la force des liens concrets entre les différents territoires de la nation. La création de valeur outre-mer n'en doit pas moins tenir compte des débouchés dans un environnement régional. Par ailleurs, les échanges sont nécessaires entre les territoires ultramarins eux-mêmes, certains services n'étant pas présents partout de la même façon. En cela, les outre-mer ne diffèrent pas des autres territoires.
On ne peut promettre l'intégralité des services à la porte de chacun ; néanmoins, reconnaissons ensemble, dans cet hémicycle, que l'accès à ces services essentiels est beaucoup plus complexe quand on vient d'outre-mer ; reconnaissons aussi que notre histoire témoigne d'une carence des investissements outre-mer, signalée depuis de longues décennies et sur laquelle nous tentons de revenir depuis quelques années. Enfin, les échanges entre les outre-mer et l'Hexagone tiennent à l'importance de la diaspora ultramarine. Cette réalité, longtemps encouragée par l'État, crée des devoirs singuliers à notre nation quant à la facilitation des rapports familiaux.
Ce gouvernement et le précédent ont porté les crédits pour l'outre-mer de 2 à 2,9 milliards d'euros, et les crédits transversaux qui leur sont dédiés de 17 à 22 milliards. Il n'y a pas lieu d'en rougir, au contraire ! En matière de continuité territoriale, le budget de Ladom est passé de 22 à 70 millions d'euros. Des efforts significatifs de solidarité ont donc été consentis en faveur des outre-mer : il faut le souligner. Le ministre délégué chargé des outre-mer a précisé récemment que ces efforts allaient être prolongés ; il y consacre beaucoup d'efforts, ce dont le groupe Renaissance se réjouit.
Dans la perspective d'une réforme de Ladom et du prochain Ciom, nous devons progresser, sans esprit polémique…