Le groupe Renaissance souhaite par l'amendement AS48 supprimer l'article 1er, qui vise à remettre en cause la réforme des retraites promulguée voilà deux mois. D'abord, nous voulons protéger notre système de retraite par répartition. Ce ne sont pas que des mots, monsieur le rapporteur, car avec la réforme adoptée, le système de retraite sera à l'équilibre en 2030 et permettra de protéger nos concitoyens, notamment les plus fragiles.
Ensuite, même si nous avons subi de l'obstruction, nous avons eu un débat démocratique, que ce soit durant les auditions, en commission ou en séance. Un total de plus de 175 heures de débats ne me semble pas caractériser un Parlement bafoué.
Enfin, quelle déception de vous voir, monsieur rapporteur, vous qui prétendez incarner la rigueur et le sérieux budgétaires – je pourrais citer nombre de vos prises de parole en ce sens à l'Assemblée –, défendre une proposition de loi qui aggraverait le déficit budgétaire de plus de 15 milliards d'euros en 2030 ! En tant que rapporteure générale de cette commission, je ne peux que le regretter et le condamner. Où est, d'ailleurs, le député qui, en 2013, voulait porter par amendement l'âge de départ à la retraite à 64 ans ?
Sous couvert d'un combat démocratique, vous offrez en réalité aux Français un mensonge sur un plateau d'argent. Vous avez donc raison, monsieur rapporteur : nous sommes bien là pour voter, et pour voter contre cet article.