En effet, nous légiférons sur une programmation militaire qui couvre une période de sept ans, c'est-à-dire pour une durée qui excédera celle de notre mandat. Les effets de la LPM se feront d'ailleurs sentir bien au-delà de cette période, et, comme l'a souligné M. le ministre la semaine dernière lors de la présentation du texte, au-delà des générations. Il y a quelque chose de formidable à faire des choix stratégiques qui engageront nos enfants et nos petits-enfants, par exemple en matière de dissuasion nucléaire ou s'agissant du porte-avions.
Le second défi, apparu plus récemment, réside dans l'accélération du développement des technologies. Il faut composer avec des boucles technologiques très courtes dans les domaines de l'espace, du cyber ou du développement des drones, et avec des ruptures technologiques en matière de technologie quantique ou d'hypervélocité.
Nous affirmons notre certitude inébranlable que le Parlement, en particulier l'Assemblée nationale, par l'exercice particulier de la programmation militaire, est la plus à même de gérer cette double temporalité avec intelligence et de manière démocratique. Telle est d'ailleurs la force de notre démocratie, démocratie que nous avons tous en partage, sur tous les bancs.