Je souhaite vous faire part, à titre personnel, de mes doutes quant à la proposition qui nous est soumise. Tout d'abord, l'efficacité de la délégation parlementaire au renseignement tient en partie au fait que ses membres sont habilités à connaître d'informations relevant du secret de la défense nationale, ce qui ne serait pas le cas des membres de la délégation que nous nous apprêtons à créer.
Ensuite, l'expérience m'a convaincu que l'efficacité du contrôle parlementaire naît d'abord de la stricte séparation des tâches : pour être un bon contrôleur, il faut ne pas avoir pris part à la décision ni l'avoir validée, même a posteriori.