En ce qui concerne les chambres d'agriculture, je me souviens que nous avons adopté, hier, un de mes amendements visant à les associer aux discussions concernant la prévention des feux de forêt.
L'amendement n° 14 vise à ajouter les citernes agricoles aux éléments qui doivent figurer dans la cartographie prévue à l'alinéa 7. Ces citernes constituent en effet une ressource de terrain indispensable ; il est donc nécessaire de les recenser. Ainsi, cet été, dans le Jura, elles ont joué un rôle déterminant : c'est grâce aux tonnes à eau des agriculteurs que nous avons pu éviter qu'un incendie qui a brûlé 1 200 hectares de forêt et encerclé des villages entiers ne fasse des victimes. Nous n'avons eu aucun blessé ni aucune destruction d'habitation à déplorer.
Les agriculteurs sont venus spontanément, toutes affaires cessantes, prêter main-forte aux pompiers à l'aide de leurs citernes à eau, qui contiennent 20 000 à 30 000 litres – soit beaucoup plus qu'un fourgon pompte-tonne ou un camion-citerne feux de forêt, qui ne contient que 18 000 litres – et dont le débit est beaucoup plus important que celui des matériels des pompiers. Sans l'intervention des agriculteurs, nous n'aurions pas pu circonscrire aussi rapidement les feux de forêt.
Plutôt que d'acheter des camions-citernes feux de forêt et de les positionner un peu partout sur le territoire, il serait utile de recenser les tonnes à eau, pour pouvoir les utiliser le cas échéant.
En tout cas, nous ne dirons jamais assez merci aux agriculteurs pour l'aide qu'ils nous ont apportée cet été, en tout cas dans le Jura.