Je partage un trait avec Marc Le Fur et avec un bon nombre de nos concitoyens des cinq départements bretons – Finistère, Côtes-d'Armor, Morbihan, Ille-et-Vilaine et Loire-Atlantique – : nous sommes profondément attachés à la construction de l'Union européenne et nous avons toujours voté en sa faveur, y compris lors du référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l'Europe. On peut être ouvert sur le monde, favorable à la construction de l'Union européenne et attaché à ses propres racines – c'est mon cas : je suis un député français de la nation, et je me sens breton. Les racines ont leur importance.
Je m'étonne, monsieur le rapporteur, que vous ayez émis un avis favorable sur un amendement visant à arborer le drapeau européen et le drapeau français sur les bâtiments des CDCI : ces bâtiments n'existent pas, puisque les CDCI se réunissent dans des locaux administratifs.
Nous devons être sensibles à la construction du projet européen, sans pour autant effacer les projets des nations, et encore moins les racines des régions. Je rappelle aussi que dans le cadre de l'Union, il existe un Comité européen des régions qui joue un rôle déterminant dans l'écriture du projet communautaire. Tel est le sens de mon amendement : laissez la possibilité aux communes d'arborer naturellement le drapeau français, le drapeau de l'Union européenne et celui de leur région administrative ou historique.