Notre commission d'enquête cherche à la fois à faire la lumière sur ce qui s'est passé le 2 mars 2022 et à formuler des préconisations pour orienter les politiques publiques à venir.
Il ressort des éléments qui nous ont été transmis que vous avez entendu, le 1er mars, une conversation entre trois détenus, au cours de laquelle l'un d'eux, que vous n'avez pas pu identifier, a dit : « Je vais le tuer. » Pourquoi n'avez-vous transmis cette observation par courrier que le 11 mars, puis le 21 mars ?
Par ailleurs, pourquoi avoir attendu le 21 mars pour signaler que, depuis quelques semaines, vous aviez constaté un changement d'attitude chez Franck Elong Abé, qui faisait le vide dans sa cellule ? Nous ne sommes pas des professionnels de l'administration pénitentiaire, mais il nous semble que ces deux faits auraient justifié une surveillance accrue de ce détenu particulièrement signalé (DPS).
Avant d'en venir à ces questions de fond, j'aimerais éclaircir un point de détail. Dans vos deux courriers, vous dites avoir informé par téléphone de la conversation entre les trois détenus le gradé en poste ce jour-là, mais vous n'orthographiez pas son nom de la même manière dans les deux courriers. Pouvez-vous nous repréciser son nom ?