Qui, dans cet hémicycle, oserait remettre en cause l'obligation pour les professionnels de santé de se faire vacciner contre ces maladies ? Au fond tout le monde sait qu'il serait populiste de le dire et dramatique de le faire. C'est pourquoi, contre la covid-19, nous avons lancé, dès que possible, une campagne de vaccination incitative. L'Europe est même devenue alors le premier producteur de vaccins au monde !
Puis, suivant les recommandations des autorités de santé, nous avons adopté, le 5 août 2021, une loi qui imposait l'obligation vaccinale pour les professionnels médicaux, paramédicaux et d'aide à la personne.
Ce faisant, nous avons agi avec raison, parce que c'était le meilleur moyen de contenir l'épidémie là où se trouvaient les personnes les plus fragiles et parce que notre système de santé doit protéger ses soignants et ses usagers. La médecine est fondée sur des preuves, et les procédures de mise sur le marché des médicaments sont ô combien réglementées. Arrêtons donc d'alimenter la peur et la défiance !
D'ailleurs, les résultats sont là : grâce à l'obligation vaccinale, le taux de vaccination des professionnels exerçant dans les Ehpad est passé de 76 % à plus de 90 % en seulement deux mois.
J'entends dire, par ailleurs, qu'en imposant la vaccination aux professionnels de santé, nous aurions mis en péril la démographie médicale. C'est doublement faux ! En effet, sur un échantillon d'une soixantaine de centres hospitaliers publics et d'une quinzaine de centres hospitaliers universitaires (CHU), le taux de suspension s'élevait à 0,21 % en novembre 2022.