La recherche, notamment la recherche fondamentale, est au cœur de notre vision de la société. Nous devons relever de nombreux défis, dont celui de l'énergie. J'ai l'intime conviction que nous pouvons trouver, dans la recherche et le développement de nouvelles solutions, des réponses à ces défis. Plutôt que de faire preuve de déclinisme ou d'imposer une sobriété contrainte, nous devons nous tourner vers l'espérance de solutions nouvelles et vers une société de progrès fondée sur la recherche et les nouvelles découvertes.
En matière énergétique, la France accueille de nombreux outils de recherche internationaux : l'accélérateur de particules de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), dans l'Ain, ou encore l'expérience Iter – réacteur thermonucléaire expérimental international – à Cadarache. La France s'est engagée de longue date dans ces beaux programmes et nous nous en réjouissons. Mais elle dispose aussi, avec le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), d'un outil particulièrement important dans le développement de nouvelles technologies de production d'énergie, qu'elles soient électriques – on pense évidemment à la grande aventure électronucléaire française – ou alternatives. À cet égard, je pense en particulier au débat européen sur la décarbonation des fiouls et à la production de fiouls neutres en carbone pour accélérer la transition énergétique.
Dans le bouillonnement que connaît le secteur de l'énergie, nous craignons que le CEA soit confronté à des difficultés en matière d'attractivité, notamment pour recruter des nouveaux chercheurs, en raison de sa stratégie salariale. Comment entendez-vous armer cet outil essentiel à notre souveraineté énergétique, afin qu'il puisse se doter des meilleurs cerveaux disponibles dans un secteur de l'énergie où le recrutement se fait de plus en plus concurrentiel ?