Monsieur le ministre délégué, vous l'avez dit, nous défendons notre industrie, nous la protégeons et nous la renforçons. Les relocalisations se multiplient. En effet, 155 entreprises sont revenues produire en France. C'est le cas de Smoby, qui a ramené sa production de Chine dans le Jura.
Le projet de loi relatif à l'industrie verte, que vous allez présenter, est l'affirmation de notre volonté de commander, de fabriquer et d'acheter en France. La relocalisation industrielle s'inscrit dans la planification écologique durable et dans le développement de l'emploi local. Ce projet de loi a aussi pour ambition de favoriser la commande publique nationale. Les collectivités le savent : acheter local, c'est bon pour la planète, mais aussi pour les entreprises, surtout pour les producteurs de proximité dans nos territoires.
Régulièrement, les élus plaident pour une réforme de la réglementation de la commande publique. C'est pour cela que le Gouvernement met tout en œuvre pour articuler les réponses française et européenne, qui sont deux échelons complémentaires. Rappelons que la loi Egalim a favorisé l'approvisionnement de produits agricoles de proximité. La loi Pacte puis la loi d'accélération et de simplification de l'action publique, dite Asap, ont assoupli l'accès aux marchés des petites entreprises locales.
De votre côté, monsieur le ministre délégué, vous avez agi pour simplifier les procédures et accélérer la relance en relevant le seuil des marchés publics à 100 000 euros. Cette mesure a vraiment favorisé l'économie locale et les travaux des artisans locaux pour les marchés à faible montant. Pour faire davantage de l'achat public un levier de souveraineté et de développement et permettre à nos entreprises de trouver des marchés et de créer de l'emploi, je suis sûr que vous saurez trouver encore d'autres stratégies.
Pour développer le made in France en échappant au double écueil des logiques nationalistes uniformatrices, qui ne fonctionnent pas, la fermeture de nos frontières serait une catastrophe, car ce ne sont pas les emplois alternatifs locaux que le Rassemblement national propose de créer qui nourriront la croissance de notre pays.