…fait le choix de poursuivre la course effrénée à une prétendue compétitivité en baissant toujours plus le prix du travail, en développant les allégements fiscaux, en rabotant les protections administratives et en fragilisant, chaque jour un peu plus, notre système social : réforme des retraites, réforme de l'assurance chômage, pas de coup de pouce au Smic, primes à la place d'augmentations de salaire, projet de réforme du RSA… Qu'on arrête, s'il vous plaît, cette course mortifère pour nos territoires et pour nos concitoyens.
Au contraire, que le Gouvernement fasse le choix du progrès social, de la promotion de normes sociales et environnementales, qu'elles soient nationales ou européennes, protectrices pour nos territoires et pour nos concitoyens.
Conditionnez les aides des différents plans d'investissement, comme les attributions d'aides publiques et le crédit impôt recherche, à la localisation en France des chaînes de production ou de sous-traitance ; augmentez le contrôle français des investissements étrangers dans nos entreprises ; poussez au renforcement de la recherche et développement privée tout en soutenant celle qui est publique car les efforts stagnent et les montants sont inférieurs à ceux de nos voisins ; développez les filières recyclage, énergies renouvelables et les transports de fret ; rendez l'impôt sur les sociétés progressif comme l'est l'impôt sur le revenu des personnes physiques, sachant que les grandes entreprises payent moins aujourd'hui que les très petites et moyennes entreprises ; augmentez la représentation des TPE-PME dans les différents comités de filière ; enfin, ouvrez les conseils d'administration à la représentation salariée. Voilà ce qu'il faut faire si vous voulez une réconciliation de la France avec son industrie.
Monsieur le ministre délégué, ma question est donc claire : que comptez-vous faire de ces propositions de bon sens ?