M. Mendes nous reproche de ne pas appeler à l'apaisement. Il se trompe : précisément, ce processus – qui ne vient pas de La France insoumise, et qui est là pour donner aux citoyens un pouvoir d'interpellation, d'intervention dans le débat parlementaire – est une forme d'apaisement. C'est une manière d'inscrire l'expression citoyenne dans le cadre des institutions. Ce débat, s'il avait lieu, ferait entendre des points de vue différents, que l'on a commencé à entendre ici puisque certains collègues sont intervenus sur le fond – même si ce n'est pas vraiment, je crois, le but de cette réunion.
Nous concevons les institutions comme des canaux qui permettent d'exprimer les colères. Vous faites une erreur en opposant une fin de non-recevoir non pas tant aux députés de La France insoumise – nous avons l'habitude – qu'à ces citoyens. Ce ne sont pas tous des ultragauchistes ou je ne sais quoi – même s'il n'y a aucune honte à être d'extrême gauche, c'est légitime, en tout cas pas encore interdit ; ils auraient simplement aimé qu'un débat se tienne. Vous discréditez vous-même les institutions et les procédures palliatives que vous avez mises en place. Vous en paierez les conséquences.