Les Brav-M datent d'il y a quelques années seulement : il ne paraît pas complètement fou de vérifier ce qu'elles font, de demander un peu de transparence à propos de leurs actions et de leurs modalités d'intervention. C'est aussi le sens de la pétition en discussion.
Le problème est qu'entretemps, les violences qu'ont commises certains agents parmi la centaine qui exerce au sein des Brav-M ont choqué beaucoup de monde, à commencer par les agents de police qui voient leur activité abîmée par quelques personnes irrespectueuses des règles – rouler sur le corps d'un manifestant n'entre pas dans le cadre légal de leur action, insulter les gens et proposer de « les enculer » ne contribue pas à revaloriser la police ; nous en serons tous et toutes d'accord.
À l'étranger, des images terribles ont montré que la France ne gérait pas la sécurité. Dans les autres pays aussi, il y a des manifestants violents – hooligans, néonazis –, mais on n'y voit pas de telles images, car l'organisation n'est pas la même.
Pour vous, les termes utilisés dans la pétition ne conviennent pas. Elle a pourtant recueilli beaucoup de signatures. Ce n'est pas rien : c'est un signal. Cela traduit une demande de transparence, de mesure de l'impact de ces brigades, de travail démocratique à ce sujet. Je comprends que les mots et les arguments employés puissent heurter une partie d'entre vous : nous n'avons pas la même culture ni le même prisme politique. Mais vous ne pouvez pas taire cette demande qui vient de la population. Entendez-la : vous avez tous et toutes été élus par les citoyens.