Plusieurs centaines de policiers et gendarmes ont été blessés lors de récentes manifestations. C'est inacceptable. Le groupe Horizons et apparentés salue l'engagement de ces femmes et hommes qui consacrent leur vie professionnelle et, trop souvent, une partie de leur vie personnelle à l'intérêt général et à la protection de leurs concitoyens et de nos institutions.
Il est important de distinguer, d'un côté, les manifestations organisées et sécurisées, avec une grande responsabilité, par les organisations syndicales et, de l'autre, l'émergence de groupes de casseurs, d'extrémistes et de black blocs, venus parfois de l'étranger pour produire de la violence envers nos institutions et leurs représentants.
Dans ce contexte de violence et de conflictualisation de notre société, la politique de maintien de l'ordre est centrale. La pétition visant à dissoudre la Brav-M nous pousse doublement à nous interroger.
D'une part, nous estimons qu'il revient au ministre de l'intérieur, compte tenu des informations et des moyens, notamment de renseignement, dont il dispose, de prendre, dans le cadre du schéma national de maintien de l'ordre validé par le Conseil d'État, les décisions qui s'imposent en matière d'organisation du maintien de l'ordre. Cela ne signifie pas que ce dernier soit exonéré de contrôle parlementaire – je rappelle que nous avons auditionné ce matin M. le ministre de l'intérieur.
D'autre part, dans le contexte de manifestations interdites menées par des extrémistes et des casseurs et dont le tracé n'est pas connu, nous sommes convaincus de la nécessité pour l'État de se doter de forces mobiles pouvant réagir vite et se déplacer rapidement d'un point à l'autre. Si certains policiers ou gendarmes ont pu adopter des comportements non conformes à la déontologie, ils seront sanctionnés. Il est donc inadmissible de chercher à jeter l'opprobre sur les femmes et hommes qui défendent l'ordre républicain.
Le groupe Horizons et apparentés souhaite par conséquent que cette pétition soit classée. Il en est de même de celle demandant le maintien de la Brav-M, car elle n'apporte aucune solution nouvelle et l'objet de sa demande relève du pouvoir d'organisation du ministre de l'intérieur.