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Intervention de Julie Lechanteux

Réunion du mercredi 5 avril 2023 à 14h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Lechanteux :

Nous l'avons vu dernièrement, des militants d'extrême gauche viennent en découdre avec les forces de l'ordre ; ils ont la volonté affichée de blesser, voire de tuer des policiers et des gendarmes.

Je tiens à rappeler le soutien du groupe Rassemblement national à nos forces de l'ordre, qui sont devenues les cibles des milices d'extrême gauche et ne sont pas soutenues par le gouvernement d'Emmanuel Macron.

Face à cette ultraviolence, M. Darmanin n'est pas à la hauteur. Une augmentation importante des effectifs des forces de l'ordre est absolument nécessaire. Les forces de maintien de l'ordre comptent 25 000 agents, dont un tiers seulement est mobilisable du fait du repos légal et des missions permanentes à assurer. Sous la présidence de M. Sarkozy, soutenu à l'époque par M. Darmanin, 2 000 postes d'escadrons de gendarmerie mobile ont été supprimés. Dans le cadre de la Lopmi (loi d'orientation et de programmation du ministère de l'intérieur), votée par le groupe RN, il est prévu de créer quatre compagnies républicaines de sécurité (CRS) et sept escadrons de gendarmerie mobile. Nous les attendons toujours.

Le Gouvernement n'est pas non plus à la hauteur en matière de formation des forces de l'ordre : les moyens alloués sont bien trop faibles. C'est pourquoi Marine Le Pen a proposé dès 2020 la création d'une école de formation au maintien de l'ordre pour toute la police nationale, et non seulement pour Paris, comme chez les gendarmes. C'est sur ces sujets que le débat doit porter.

La pétition contribue simplement à polluer le débat sur le maintien de l'ordre en parlant de violences policières. Je récuse cette expression. Il faut distinguer le comportement d'un individu de l'action globale d'une unité. Rappelons que les fonctionnaires de police sont les plus contrôlés et les plus sanctionnés.

En réalité, l'extrême gauche n'a que faire de l'ordre. Ce qu'elle veut, c'est le chaos et l'anarchie. Derrière le débat sur la dissolution de la Brav-M se cache le projet de démantèlement des BAC (brigades anticriminalité) et de désarmement des forces de l'ordre. Alors que la NUPES nourrit par son discours les violences qui augmentent dans nos rues, attisées par le mépris du peuple dont Emmanuel Macron fait preuve, le Rassemblement national prend position en faveur de l'ordre et de la démocratie.

Nous voterons contre cette pétition d'extrême gauche dont le texte est particulièrement odieux et insultant pour nos forces de l'ordre.

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