Les services de l'État mènent une action extrêmement importante contre le djihadisme. Mme Garrido est, tout comme moi, régulièrement mise en cause pour ne pas être prétendument assez sensible à cette question. Pourtant, nous sommes tout à fait conscients de cette menace, et nous sommes tout aussi conscients du travail effectué par les services de l'État, que nous saluons.
Nombre d'intervenants ont expliqué que l'activisme d'ultragauche était à mettre sur le même plan que le terrorisme d'extrême droite. Pourtant, de nombreuses démocraties occidentales et nos services de renseignement jugent que ce dernier est, après la menace djihadiste, la première menace terroriste, celle qui est susceptible de provoquer à court terme des morts dans notre pays.
Malgré cela, vous avez adopté l'amendement de M. Rudigoz. Malheureusement, je n'en suis pas surpris. Quand le Président de la République lui-même compare le mouvement social à l'invasion du Capitole ou quand il fait de La France insoumise le principal ennemi des institutions, on ne peut qu'aboutir à ce genre de résultats. Je refuse, au nom du groupe Écologiste, une telle relativisation du risque terroriste d'extrême droite et le refus de prioriser les menaces qui pèsent sur notre pays. C'est pourquoi je retire la proposition de loi. Ces débats auront au moins eu le mérite de clarifier les positions et de savoir sur qui l'on peut compter pour lutter contre l'extrême droite et ses menaces, à savoir sur les groupes membres de la NUPES, et uniquement sur eux.