Les groupuscules extrémistes représentent un fléau pour la France. Il s'agit de tous les groupes et mouvements qui ne respectent pas les principes démocratiques et qui sont susceptibles de porter atteinte à nos institutions, notamment par des actions violentes. Le 30 novembre 2018, j'avais déposé une proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête sur la lutte contre les groupuscules d'extrême gauche en France. La présente proposition de loi envisage la création d'une commission d'enquête tendant à faire l'état des lieux des groupuscules d'extrême droite en France.
Par sa prévalence, sa sophistication et sa létalité, le djihadisme est la première cause de terrorisme en France. Par sa forte activité opérationnelle, l'ultragauche pose des problèmes sérieux. Depuis plusieurs années, des groupes extrémistes infiltrent les cortèges des manifestants, provoquant violences, dégradations et peur. Dès lors, il apparaît plus pertinent de créer une commission d'enquête pour dresser l'état des lieux de toutes les mouvances radicales en France, plutôt que de se limiter à un groupuscule au risque de n'appréhender la réalité que de façon partielle et partiale. En dépit d'idéologies opposées, la violence de ces différents groupuscules obéit d'ailleurs à des dynamiques assez semblables : ils utilisent les mêmes modes opératoires, les mêmes procédés pour faire déraper une manifestation.
Il existe en France une mouvance ultra, et c'est contre elle que nous devons lutter de manière exhaustive et totale. Pour reprendre les mots du préfet de police de Paris, il n'y a pas de méchants ultraviolents ou de gentils ultraviolents. Dans cette perspective, il serait opportun que le rapport propose des outils permettant de lutter plus efficacement contre les menaces terroristes de toute nature qui attentent à nos principes démocratiques et à nos institutions.