L'association SOS Méditerranée a fait l'objet d'une attaque violente de la part d'un groupe d'extrême droite, qu'elle a vécue comme un attentat. Les six femmes présentes dans les locaux de l'association à Marseille ont été brutalisées par des membres de Génération identitaire – ce qui me permet de rendre à nouveau hommage à M. Rudigoz pour l'action qu'il a menée en faveur de la dissolution de ce groupe. Toutes m'ont dit qu'il n'avait pas été aisé de déposer plainte au commissariat de Marseille. De même, les demandes de protection adressées aux services de renseignement pour l'organisation d'événements sont honorées de manière aléatoire. Parfois, elles ne reçoivent aucune réponse et l'événement doit être annulé, ou bien il se tient sous la menace d'une action violente.
L'association m'a donc demandé d'interpeller le Gouvernement sur la nécessité de mettre en œuvre des dispositifs d'accompagnement et de protection spécifiques pour les travailleurs humanitaires. Rappelons que, contrairement à ce qui est dit ici ou là, SOS Méditerranée n'est qu'une organisation humanitaire de sauvetage en mer, et ne s'inscrit dans aucune démarche politique, militante ou idéologique : son objet est de venir en aide à des personnes qui risquent la noyade. D'où ma proposition d'étendre le périmètre du rapport à l'évaluation des dispositifs de protection spécifiques aux travailleurs humanitaires. Alors que M. Zemmour dispose d'une protection policière, ceux qui viennent en aide aux personnes les plus fragiles sont laissés à eux-mêmes.