Intervention de Raquel Garrido

Réunion du mercredi 29 mars 2023 à 9h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaquel Garrido :

Je soutiens cet amendement, qui permet de prendre en considération la menace correctement et au bon niveau.

À ceux qui comparent le tutoriel expliquant comment me tuer diffusé en ligne et les messages que nous pouvons, les uns et les autres, recevoir en tant qu'élus, je ferai remarquer qu'il ne s'agit pas de la même chose. Il y a, d'un côté, des hommes armés d'armes lourdes, de l'autre, des individus qui manient le stylo, le clavier ou l'écran tactile. J'ai été la première à réagir à la lettre qu'a reçue Marie Lebec et je dénonce systématiquement toutes ces menaces. Ces agressions doivent donner lieu à des enquêtes, car la personne qui manie le stylo peut être dangereuse. Mais l'information à retenir de mon récit, c'est que ces personnes lourdement armées ont été relaxées. Pourquoi ? Précisément parce que la question est traitée sous l'angle du délit de presse. Nous ne sommes pas outillés. Et chaque fois que nous essayons d'y remédier, on dilue le propos en mélangeant les sujets, comme le montre ce débat lunaire sur l'extrême gauche. Quand vous êtes menacé, qu'est-ce que ça peut vous faire qu'il existe par ailleurs d'autres menaces ? Il faut que nous prenions en considération celle-ci, collectivement, institutionnellement. Tel est le sens de la proposition de loi. Adoptons-la sans la vider de son sens, qui est d'identifier une menace singulière et d'essayer d'y répondre – sans que cela exclue qu'il en existe d'autres.

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