Les informations provenant de la DGSI que M. le président vient de nous rappeler sont la meilleure réponse que l'on peut apporter au rapporteur : elles montrent que l'ultragauche peut elle aussi être qualifiée de terroriste.
Monsieur le rapporteur, je ne vous permets pas de me donner des leçons en matière de lutte contre les groupuscules d'extrême droite. Cela fait des années que je mène cette lutte à Lyon ; j'ai reçu des menaces et j'ai même engagé une procédure contre des militants de Génération identitaire. À Lyon, l'ensemble des pouvoirs publics et des représentants des institutions républicaines – la préfète, le préfet Mailhos avant elle, le procureur, les élus de la ville de Lyon, les parlementaires – combattent les groupuscules d'extrême droite.
Je le répète : l'une des préconisations de la commission d'enquête sur la lutte contre les groupuscules d'extrême droite en France était la remise annuelle d'un rapport au Parlement présentant l'activité de l'ensemble des groupuscules subversifs violents. Peut-être n'aviez-vous pas suivi de près les discussions à l'époque, mais ce point avait fait l'objet d'un long débat entre le rapporteur Morenas et la présidente Ressiguier. En définitive, le groupe La République en marche avait obtenu gain de cause dans sa volonté de cibler l'ensemble des groupuscules violents, qu'ils soient d'extrême gauche ou d'extrême droite. En outre, nous avons adopté à l'unanimité un amendement que j'avais déposé au projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'intérieur (Lopmi), qui avait été sous-amendé par le rapporteur, M. Boudié, et qui visait à demander au ministère de l'intérieur de renforcer la lutte contre les groupuscules violents, quels qu'ils soient.