Qu'il s'agisse d'un an ou de six mois, les délais semblent difficiles à tenir.
Je suis surpris d'entendre qu'il n'y a eu que sept attentats d'extrême gauche. Ce sont sept de trop, de même que les cinquante-cinq attentats d'extrême droite sont cinquante-cinq de trop. S'il y avait demain des attentats d'extrême centre, ce seraient encore des attentats de trop.
Vous expliquez qu'en d'autres temps et en d'autres lieux, il y a eu des attentats d'extrême droite ; il faut les condamner. Aujourd'hui, en France, les menaces sont multiples. La France a connu Action directe et les Brigades rouges. Il ne faut pas ignorer l'existence d'une menace d'extrême gauche. Je sens une certaine tendresse, une tentation d'édulcorer, voire de légitimer un terrorisme qui serait plus explicable. Aucun terrorisme n'est explicable, aucun terrorisme n'est tolérable.
Oui, nous voulons savoir ce qui se passe dans les groupuscules d'extrême droite, mais oui, nous voulons aussi savoir ce qui se passe dans les groupuscules d'extrême gauche. Si le rapport n'identifie aucun danger du côté de l'extrême gauche, tant mieux. Vous semblez détourner le regard. Après un week-end qui a révélé le danger de l'écoterrorisme, votre proposition de loi prend des allures de manœuvre de diversion. Regardons partout et protégeons tous les Français de toutes les idéologies néfastes.