La loi « autres dispositions et JOP » est la loi des fins de non-recevoir. La vidéosurveillance algorithmique est dangereuse, vous dit-on ; elle compromet les libertés fondamentales que sont la liberté d'aller et venir, le respect de la vie privée et l'expression pacifique d'une opinion. Vous répondez : « Vous n'aimez pas la technologie. » À ce stade du débat, nous avons touché le fond ! Sommes-nous seuls à le penser ? Certainement pas : je pourrais citer Amnesty International, la Ligue des droits de l'homme, la Quadrature du net, le Conseil national des barreaux, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, mais aussi l'Union européenne, que vous cherchez fort malhonnêtement à prendre de vitesse, craignant qu'elle n'interdise la vidéosurveillance algorithmique.
Aux associations, vous dites : « Vous ne savez pas lire. » Elles apprécieront. Quant à nous, vous nous dites : « Vous n'avez pas compris, c'est l'être humain qui déclenchera l'opération. » Encore heureux ! D'ailleurs, là n'est pas le sujet. Ce dont le pays a besoin, c'est une présence humaine, une police respectée et bienveillante au milieu des habitants, bien formée, bien traitée et non pas épuisée, forte d'une déontologie solide. À cela, vous répondez : « Vous n'aimez pas la police. » Nous voyons là la vacuité des propos de M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer, qui est une nouvelle fois absent.