Il faut tout de suite retirer de nos esprits le mythe selon lequel l'olympisme serait apolitique. Depuis l'origine, l'olympisme est un mouvement politique. Les Jeux olympiques sont un moment qui célèbre la paix dans le monde, la solidarité, le respect des peuples : il n'y a pas d'apolitisme là-dedans. C'est la première chose que je voulais dire.
Deuxièmement, selon le même principe, on ne peut pas mettre sous cloche les Jeux olympiques et exclure de l'organisation de cet événement mondial, planétaire, regardé par le monde entier, les grands soubresauts qui secouent la planète. Ainsi, il serait bien normal – j'espère que d'ici là, les choses auront évolué positivement en Ukraine, en Iran ou en Palestine, pour citer trois grands conflits – que s'exprime au moment des Jeux le soutien aux femmes iraniennes, au peuple ukrainien ou au peuple palestinien ! Et j'espère que ce sera le cas, bien entendu sans violence et dans le respect des règles : il ne faut surtout pas criminaliser de tels actes, même quand ils débordent un peu. Il est toujours possible de les canaliser et il n'y a jamais eu de problème majeur en la matière. L'article 12 porte donc la marque d'un excès de zèle, dont l'objectif est de rendre les Jeux apolitiques : non seulement c'est une erreur, mais c'est même contraire à l'esprit initial de l'olympisme. C'est la raison pour laquelle nous proposons de supprimer cet article.