Je suis venu participer aux travaux de votre commission ce soir pour une raison précise. J'ai été directeur adjoint du cabinet du ministre de l'industrie, dans le milieu des années 1980, au moment du problème de Superphénix. La maison EDF, il faut le savoir, a tout fait pour ne pas dire la vérité au ministre. Heureusement, nous avons fini par découvrir le pot aux roses et nous avons arrêté Superphénix ! Le Gouvernement suivant l'a relancé, avant de l'arrêter à son tour après avoir frôlé un risque d'explosion.
Ce qu'il en ressort, c'est qu'il est nécessaire de distinguer l'expertise et la recherche, d'une part, et l'autorité chargée du contrôle et de la décision d'autre part. Si vous maintenez votre décision de fusionner l'IRSN et l'ASN, vous détruirez la confiance du peuple français dans la filière électronucléaire.