C'est très important ce que vous dites. Comme l'avis de la commission était favorable, si le parquet est intervenu, cela pose une problématique particulière, sensible, puisque le parquet est mis en cause par l'Inspection générale de la justice pour son rôle dans le domaine post-sentenciel, concernant notamment le parcours de M. Elong Abé.
Monsieur le Premier ministre, nous ne sommes pas au Café du Commerce, nous sommes dans le cadre d'une commission d'enquête parlementaire. Nous ne nous amuserions pas, je ne m'amuserais pas, à avancer de faux éléments. Nous sommes regardés, vous êtes sous serment et je suis président de cette commission.
Je vous explique notre processus de réflexion s'agissant du fiasco dans la gestion de cette affaire. Vous avez parlé de perplexité quant au statut de DPS et je veux bien reprendre ce terme à mon compte. Vous avez, par ailleurs, parlé de surveillance accrue qui, pour le coup, n'a été respectée ni pour les protagonistes ni pour l'acte en question.
Je vous pose des questions que se sont posées tous les Corses ; nous faisons aussi un travail de pédagogie, de transparence et de démocratie qui concerne un moment-clé, de basculement, qui nous a conduits à l'agression et au décès de M. Colonna, puis aux mobilisations qui ont suivi.
Vous dites que vous ne vous souvenez plus que la commission locale a donné un avis favorable à la levée du statut de DPS de M. Alessandri ; vous dites aussi vous souvenir que le parquet est intervenu. Ce sont des éléments importants.