Intervention de Raphaël Schellenberger

Séance en hémicycle du mercredi 15 mars 2023 à 15h00
Accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires et fonctionnement des installations existantes — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Ce débat revient souvent ; c'est peut-être lié à une erreur dans la rédaction du texte. Pour ma part, je pense que les mesures dont nous discutons ne doivent pas être temporaires : si elles l'étaient, nous risquerions de reproduire les erreurs que nous avons commises dans le déploiement de la filière, qui s'est fait par à-coups. Cela crée aujourd'hui des difficultés, en particulier le fameux effet falaise. La question qui devrait se poser, madame la ministre – nous lisons vos déclarations dans la presse –, n'est pas tant de savoir combien nous allons construire de réacteurs nucléaires dans l'immédiat, mais quelle méthode nous devons employer pour créer un flux et donner lieu à une industrie routinière, apte à produire en permanence.

Nous ne sommes pas obligés de décider que nous allons absolument construire quatorze réacteurs d'ici telle date, mais il faut que nous soyons capables, de manière régulière – tous les ans –, d'achever des chantiers et de monter en compétence afin d'assurer la pérennité de notre approvisionnement énergétique. C'est de cette façon que nous parviendrons à consolider correctement notre filière énergétique, et en particulier la filière nucléaire. Il ne faut donc surtout pas raccourcir le délai, comme le voudrait la gauche – dont on sent bien qu'elle souhaite faire de ce texte l'acte d'enterrement de la filière électronucléaire française.

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