Dominique Potier :
…et à des déploiements technologiques inédits en matière d'énergies renouvelables ? Bref, nous plaçons-nous à l'horizon de ce siècle, ou au-delà ?
Ces amendements, de ce point de vue, ne sont pas innocents. En l'absence d'une programmation pluriannuelle de l'énergie et d'une loi « énergie-climat » grâce auxquelles nous pourrions nous projeter vraiment dans la période future, au-delà du XXIe siècle, en répondant aux enjeux qui s'annoncent, nous sommes dans l'incapacité complète de nous prononcer pour vingt ans. À l'image du choix de programmation fait par le Sénat et que nous ne cessons de dénoncer au cours de l'examen du texte, l'instauration de ce délai de vingt ans empêcherait la tenue d'un débat global sur les énergies, pourtant indispensable. Je le dis au nom du groupe Socialistes : c'est un point qui influencera notre vote final. En effet, nous voulons une accélération, certes, mais pas une accélération qui nous condamne à l'immobilisme en matière énergétique, y compris au-delà du XXIe siècle.