Je défends l'amendement de notre collègue Patrier-Leitus. Le nucléaire permet d'ores et déjà à notre pays d'être indépendant à plus de 50 % sur le plan énergétique, ce qui le situe, en la matière, à un des niveaux les plus élevés de l'Union européenne. Dans le cadre de la crise d'approvisionnement énergétique sans précédent causée en Europe par la guerre en Ukraine, notre filière nucléaire a démontré sa capacité à nous assurer une plus grande sécurité d'approvisionnement en électricité, par comparaison avec les pays européens qui ont fait le choix de sortir du nucléaire ou d'en diminuer la part dans leur mix énergétique.
Regagner en souveraineté énergétique restera pour la France un enjeu central dans les décennies à venir, y compris pour des raisons de politique extérieure. Ainsi, dans la mesure où la construction de nouveaux réacteurs nucléaires répond notamment à cet enjeu, il apparaît pertinent de dresser une estimation précise de ce gain et donc d'ajouter la souveraineté énergétique de la France à la liste des sujets qui devront être abordés dans le rapport mentionné au présent article.