Il s'agit plutôt de protéger nos concitoyens, notamment les plus jeunes d'entre eux. Telle est en effet la mission de notre assemblée.
Oui, mes chers collègues, il faut non seulement protéger nos enfants des conséquences de l'exposition aux écrans mais aussi limiter les risques potentiels qu'elle comporte. J'appelle plus particulièrement votre attention sur les méfaits de la lumière diffusée par les écrans. Sur les yeux, tout d'abord, puisque les leds émettent un pic de lumière bleue, proche du rayonnement ultraviolet, dont les effets délétères sont connus : elle provoque un vieillissement précoce de la rétine et favorise la dégénérescence maculaire liée à l'âge.
Sur le cerveau, ensuite, puisque les signaux lumineux, en déréglant le rythme de l'alternance veille-sommeil, sont source de perturbations du sommeil, de troubles cognitifs et de l'humeur : dépressions, troubles bipolaires. Les études ont ainsi démontré un lien entre une exposition excessive aux écrans et un certain nombre de troubles en augmentation chez les jeunes : diminution de l'attention, retard scolaire, stress, anxiété, surpoids, obésité…
Il est donc important de fixer un cadre afin de prévenir la surexposition des enfants aux écrans. Nous pourrions ainsi prévoir, comme le recommande l'Académie nationale de médecine, une sensibilisation, d'une part, des élèves, durant leur cursus scolaire, d'autre part des parents, souvent mal informés dans ce domaine, aux risques liés à un usage excessif des écrans.
La proposition de loi, qui apparaît comme une démarche volontariste, aurait donc pu aller encore plus loin. Mais parce qu'elle est une première étape essentielle dans ce combat 2.0, les députés Les Républicains voteront pour.