Cette proposition de loi est une première pierre législative pour encadrer l'usage des écrans auprès des enfants et nous proposons des amendements de bon sens. Il s'agit non pas de culpabiliser les parents dans l'éducation de leurs enfants, mais de les informer pour qu'ils puissent faire des choix éclairés.
Lors de l'examen de l'article 4 en commission, ma collègue Soumya Bourouaha vous a alertés sur les missions nouvelles que cette proposition de loi souhaitait confier aux conseils départementaux. Elle a notamment pointé l'inégalité de ressources à laquelle ils sont confrontés et la difficulté qu'ils éprouvent à assurer leurs missions. Mme la rapporteure propose un amendement visant à supprimer cette disposition. Nous regrettons ce choix : notre mise en garde n'avait pas pour but de supprimer ce dispositif intéressant, mais plutôt de souligner qu'il faut impérativement, pour qu'il s'applique réellement, allouer aux collectivités les ressources nécessaires.
Nous sommes très favorables à l'inscription de messages de prévention sur les emballages des différents écrans mis en vente, consistant en un court texte de prévention ou en un logo. Du reste, cette décision revient au législateur et non aux fabricants. C'est d'ailleurs parce que nous estimons cette mesure intéressante que nous avons déposé un amendement visant à inscrire noir sur blanc dans la loi que les industriels qui ne se plieraient pas à cette obligation s'exposeraient automatiquement à des sanctions. On ne transige pas avec la santé de nos enfants, on ne saurait la « scroller ».
Enfin, nous avons déposé un amendement d'appel visant à demander au Gouvernement de remettre un rapport aux parlementaires évaluant l'utilisation des écrans par les enfants de 6 à 12 ans.