Prenons le cas, que je connais bien, d'une femme qui a commencé à travailler en deux huit à 19 ans, dans les années 1980, à la Société du coton du Midi. L'usine ferme. Il s'ensuit une période de chômage de deux ans. Elle trouve un emploi de caissière à temps partiel, doit fuir la maison familiale et, après une nouvelle période d'interruption, devient aide-ménagère. La réforme proposée ne répond pas à la situation de ces femmes qui ont eu la volonté de travailler toute leur vie, mais ont connu des carrières hachées. Non seulement elle n'améliore pas leur sort mais elle l'aggrave. Il ne faut pas relever l'âge légal de départ à la retraite pour les aides-ménagères.