Mes chers collègues, nous allons procéder à l'audition, à huis clos, de Mme Charlotte Hemmerdinger, au titre de ses anciennes fonctions de cheffe du service national du renseignement pénitentiaire (SNRP).
Madame Hemmerdinger, nous venons d'entendre Mme Hennetier qui vous a succédé à la tête de ce service. Vous étiez en fonction au moment de l'agression d'Yvan Colonna par son codétenu Franck Elong Abé.
Votre regard nous sera précieux puisque vous connaissez parfaitement le SNRP, tout en étant en mesure, puisque vous l'avez quitté depuis, de faire preuve d'un certain recul quant à son fonctionnement.
Nous souhaiterions donc connaître le bilan que vous tirez de l'activité du SNRP, de ses réussites comme des difficultés qu'il a pu rencontrer ou qu'il rencontre encore. Nous serons intéressés de vous entendre sur l'efficacité du repérage et du suivi des phénomènes de radicalisation en prison à la lumière de votre expérience.
Deux thèmes retiennent particulièrement notre attention.
En premier lieu, quel était l'état des connaissances du SNRP s'agissant de la potentielle dangerosité de Franck Elong Abé, compte tenu de ses activités en Afghanistan ? Ce qui pose, indirectement, la question de la coopération et de l'échange d'informations entre le SNRP et les autres services de renseignement.
En second lieu, comment avez-vous réagi aux observations formulées par l'Inspection générale de la justice (IGJ) dans son rapport ?
Enfin, nous souhaiterions recueillir votre point de vue sur l'adaptation des moyens du SNRP au regard de ses missions.
Notre rapporteur, Laurent Marcangeli vous a transmis un questionnaire préalablement à votre audition. Je vous invite à communiquer ultérieurement les éléments de réponse écrits, ainsi que tout autre élément d'information que vous jugeriez utile.
Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, je vous invite à prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.