En renforçant la coopération maritime avec ses partenaires de l'océan indien, la France renforce également ses positions et son influence dans un des endroits les plus stratégiques du monde. L'évolution proposée dans le cadre de ces accords semble donc aller dans le bon sens. Si la menace des pirates, notamment ceux venant de Somalie, est moins importante que dans les années 2000, grâce à la coopération internationale, ce phénomène n'a pas totalement disparu. Les causes subsistent, en particulier le délitement de l'État somalien, la très grande pauvreté d'une partie de la Corne de l'Afrique et l'importance du trafic maritime dans l'océan indien occidental La menace islamiste reste aussi très forte dans cette région, ce qui a notamment conduit TotalEnergies à ajourner, en 2021, un projet au Nord du Mozambique. La partie occidentale de l'océan indien est sujette à de multiples risques. L'intérêt de ces accords de coopération est qu'ils permettront d'anticiper des menaces potentielles.
J'abonde dans le sens de madame la rapporteure pour ce qui est de la dimension environnementale. Même si ce n'est pas l'objectif premier de ces accords, il est évident qu'une coopération maritime moderne doit s'intéresser à la surpêche et à la pollution des mers. Les conséquences de la pêche surintensive doivent ainsi nous conduire à ne pas nous limiter à la pêche illégale. Il faudra veiller à ce que les prochaines évolutions de la coopération dans l'océan indien intègrent l'ensemble de ces enjeux environnementaux. C'est désormais la base de toute discussion.
En dernier lieu, je souhaite vous interroger sur les réserves émises par la France au sujet de l'échange et du partage d'informations maritimes, ainsi que sur l'emploi de la force ou de la contrainte par nos partenaires dans les eaux françaises.