Derrière ces statistiques, aussi terrifiantes que le passé des victimes, il y a des centaines de milliers de femmes brisées et démunies, de foyers dévastés et d'enfants traumatisés, souvent à jamais. Ces chiffres macabres nous renvoient à un échec collectif, car notre devoir de protéger ces enfants n'est pas rempli comme il devrait l'être.
C'est un échec, notamment parce qu'on impose à ces Maxime-là de retourner sur le terrain. On les oblige à y retourner un week-end sur deux, voire une semaine sur deux. On exige de ces Maxime qu'ils passent du temps avec ce papa devenu bourreau. On leur explique l'importance de ne pas se couper de la cellule familiale.
Pourtant, la condamnation pour violences, sur un enfant ou sur un conjoint, est une violation grave des droits de l'enfant. C'est même une forme d'abdication devant la responsabilité qui incombe à un parent. Chers collègues, un conjoint violent n'est pas un bon père. Il faut en finir, définitivement, avec l'hypothèse qu'il puisse l'être. Il n'y a pas de crime d'amour et il n'y en aura jamais.