De fait, travailler à la RATP ne fait plus rêver : le temps de travail s'allonge, les rémunérations stagnent et les conditions de travail sont exécrables, en raison notamment de la privatisation qui nuit au recrutement. Pour illustrer cette affirmation, voici quelques témoignages.
Le premier est celui d'un machiniste, qui déclare : « Nous devons faire face à des voyageurs excédés sans pouvoir répondre à leur demande, faute de machinistes en nombre suffisant. » Une conductrice de métro en Seine-Saint-Denis me confiait, la semaine dernière, qu'elle vivait une grande partie de l'année dix pieds sous terre, sans luminosité. Or, on le sait, la lumière naturelle est indispensable à une bonne santé aussi bien morale que physique. Quant à la météo, cette conductrice ne voit s'il pleut ou s'il neige qu'aux chaussures des usagers.
Enfin, de nombreux rapports le disent, l'air pollué dans le métro est parfaitement insatisfaisant. J'espère vous avoir convaincus, messieurs les membres du Gouvernement, de cette réalité.
Tous ces éléments s'additionnent les uns aux autres, et ce dans un contexte absolument délétère et angoissant. Les salariés voient leurs conditions de travail se dégrader de jour en jour et leurs acquis se réduire comme peau de chagrin. Vous demandez toujours aux mêmes de faire des efforts, mais vous, quels efforts faites-vous ?