Vous ne voulez pas prendre en considération la pénibilité du travail, vous ne voulez pas entendre que le travail d'aujourd'hui, comme celui d'hier, fait mal à ceux qui travaillent dur, qui se lèvent tôt le matin et qui travaillent tard le soir en laissant leur famille, à ceux qui sont soumis à des horaires hachés et qui accomplissent des gestes répétitifs, pendant trente ans.
Entendez les travailleurs de la RATP : ils disent qu'ils sont usés par le travail, qu'ils ont travaillé à des horaires décalés, parfois tôt le matin pendant une semaine, puis la nuit la semaine suivante. À force d'accomplir toujours les mêmes mouvements, beaucoup souffrent de pathologies, notamment de troubles musculo-squelettiques ; un sur cinq finit par être déclaré inapte : c'est beaucoup. C'est pour ces raisons, et pour aucune autre, qu'en début d'année nous n'avons pas trouvé de chauffeurs pour conduire les bus scolaires.
En matière de pénibilité, votre bilan est d'avoir supprimé quatre critères en 2017.