De deux choses l'une : soit il s'agit de propositions sérieuses, qui visent réellement à corriger le déficit de notre système de retraite, et dans ce cas, il faudrait augmenter les cotisations pesant sur l'ensemble des salariés et des employeurs d'au moins 400 euros par an en 2027, ce qui reviendrait à briser la trajectoire de baisse du taux de chômage et de création d'emplois ; soit il s'agit de propositions symboliques et de simples effets d'annonce qui ne sont nullement à la hauteur des enjeux financiers auxquels notre système fait face.
À l'inverse, le choix que nous faisons permet non seulement de rétablir l'équilibre de notre système d'ici à 2030, mais c'est le seul qui garantisse, à terme, une plus grande richesse nationale, de l'ordre de 1 % de PIB, soit plus de 30 milliards d'euros à l'horizon 2030.
Si nous portons notre choix sur le travail, ce n'est qu'à la condition de lutter contre ses dimensions les plus délétères, la pénibilité et l'usure que certains emplois imposent à ceux qui les exercent. Dans ce domaine, la réforme que nous proposons est ambitieuse et répond au besoin de susciter un véritable choc de prévention.
L'article 9 comporte des améliorations importantes pour les personnes ayant des métiers pénibles. Tout d'abord, nous renforçons et simplifions le compte professionnel de la prévention. Ensuite, nous créons un cadre de reconnaissance de l'usure professionnelle spécifiquement adapté aux personnes amenées à porter des charges lourdes ou à subir des contraintes posturales ou des vibrations. En tant que rhumatologue, j'y suis particulièrement attachée car je ne connais que trop bien les conséquences de ces risques ergonomiques sur la santé.