L'examen du présent texte aura été l'occasion de véritables échanges, de discussions souvent nourries en commission et en séance, mais aussi au ministère. Bien sûr, et c'est normal, tout le monde n'y trouvera pas nécessairement son compte. Néanmoins, je le dis en toute sincérité, notre groupe y a vu une certaine écoute et une certaine volonté de coconstruire la loi.
Oui, les députés du groupe LIOT ont pu noter un certain nombre d'avancées. C'est parce que la France est en passe d'échouer, de ne pas tenir ses engagements en matière de déploiement des énergies renouvelables, donc ses objectifs de décarbonation, que nous devons agir en responsabilité. Oui, nous considérons qu'accélérer est une nécessité, parce qu'il faut en finir avec les énergies fossiles ; parce que le nucléaire, malgré ses vertus, ne peut répondre à l'urgence immédiate ; parce qu'il faut tout simplement rattraper notre retard, afin de consolider le mix énergétique et de prendre en compte l'enjeu du réchauffement climatique.
Nos territoires y sont prêts, mais ils doivent être pris en considération et respectés. C'est une exigence ; c'est le mandat que nos populations nous ont donné. La transition écologique ne peut se faire contre les territoires, même les plus reculés, même les plus oubliés. Ils sont la France, nos paysages, notre patrimoine. En un mot, ils sont notre fierté. Oui, il faut produire mieux, plus vertueux et plus respectueux. Nous le devons à nos élus locaux et à notre population. Or, pour pouvoir accélérer, il faut paradoxalement savoir freiner, surtout là où l'acceptabilité fait défaut.
Madame la ministre, vous ne soupçonnez pas à quel point nos populations sont attachées à la beauté de nos territoires. Pour vous en convaincre je vous invite à découvrir le film La Guerre des Lulus, qui a été tourné chez moi, en Thiérache.